mardi 31 janvier 2012

Vingt passes, pas plus


Par Charles CREPIN

2009. Ce maudit soir d'octobre, il avait dû faire face à un méchant coup du sort. Le feu avait dévasté sa réserve de fourrage, 100 tonnes destinées à nourrir le troupeau tout l'hiver. Pourquoi ? L’intolérance, la jalousie, l’inculture, la bêtise. Un peu de tout ça, sans doute.  Sur le coup, la détresse, le doute, le découragement auraient pu le conduire à jeter l’éponge, réduisant à néant les efforts déployés durant toutes ces années, mettant en grand péril cette ganaderia déjà au creux de la vague. La passion qui l’avait soutenu tout ce temps dans l’accomplissement de son rêve pouvait-elle partir à son tour en fumée ? Le courage et la force de conviction de Fabrice, le regard de sa femme et ses filles, l’ont aidé à se remettre en selle. Il a continué de parcourir le campo et trace sa route, dans le respect de l’idée qui a construit sa vie depuis plus de vingt ans, l’amour du campo, la passion du toro brave.

1992. A 27 ans, Fabrice, cadre supérieur d’un institut de communication montpelliérain, tombe amoureux du campo andalou et des toros. Un coup de foudre qu’il va assumer pleinement, avec détermination. Il ne lui faudra pas plus d’un an pour concrétiser l’idée qui a muri dans son esprit : quitter une vie déjà confortable et une carrière prometteuse, prendre le chemin du campo. Passent les premières étapes de la nouvelle vie : petit boulot à l’exposition de Séville 1992, longs moments de loisirs passés sur le cortijo de Guardiola à attendre son heure, jusqu’à se faire accepter, puis vaquero chez Sánchez de Ybargüen, et enfin chargé du développement touristique de cette ganaderia. Intégration réussie. Il prend racine sur la terre andalouse, épouse Isabel, qui lui donne deux filles. Un beau jour de mars 2000, le Marquis d'Albaserrada lui ouvre les portes du domaine mythique de Mirandilla. Il n’osait même pas y penser. Patiemment, en marge de ses nouvelles fonctions, il va, en solitaire, "jouer au ganadero" et apprendre son métier. Devenu mayoral de cette ganaderia jadis renommée, il travaille d'arrache-pied pour lui rendre son lustre d’antan. La route parcourue inspire l'admiration et le respect. Fabrice n'en changera pas.


Pour lire l'article complet :


1 commentaire:

  1. Bien que cela ne soit pas essentiel,
    à écrire et à être lu, autant être précis,
    Ce n'est certainement pas chez SANCHEZ IBARGUEN qu'il y a eu le développement touristique évoqué de la ganaderia, mais plutôt LORA SANGRAN (un peu plus bas dans la sierra) Chez SANCHEZ il y a eu travail par un froid hiver (il ne fait pas chaud dans la sierra morena)avec CORDOBES junior.

    RépondreSupprimer