lundi 30 décembre 2013

El Soro


















Plus de 25 ans entre ces deux photos. 25 ans, une bonne tranche de vie. 25 ans, deux destins croisés.


Milieu des années 80, le jeune (et mince) aficionado fait la chasse aux photos et aux autographes de ses idoles les toreros. Avant une corrida à Palavas, il attend patiemment  l’arrivée des maestros à la porte des cuadrillas pour s’immortaliser avec eux. Ce jour-là, un cartel de banderilleros : Nimeño, Victor Mendes et El Soro.

-          “Maestro, una foto por favor”
-          “Gracias”
-          “ De nada chaval”

Milieu des années 10 (on a évidemment changé de siècle) le jeune (et moins mince) mayoral invite une de ses idoles de l’époque, le matador El Soro, à tienter dans l’élevage où il est devenu mayoral.

-          “Mayoral, una tienta por favor”
-          “Gracias”
-          “De nada maestro”

Vicente Ruiz “El Soro”. 52 ans. Alternative en 1982. Heures de gloire dans les très prisés cartels de banderilleros. Trosième matador de l’affiche tragique de Pozoblanco en 1984 avec Paquirri et El Yiyo. Blessure grave au genou en 1994 en sautant dans le callejón après une pose de banderilles al molinillo (sa spécialité). 3 ans de chaise roulante, plus de trente-cinq interventions chirurgicales, des centaines de milliers d’euros engloutis dans ces operations “miracles”, une jambe bionique en titane, des dépressions comme des camions, des kilos d’enbompoint, … mais toujours cette envie folle de vouloir toréer.

Prés de 20 ans après l’accident, des rumeurs de retour, El Soro a perdu 30 kilos, il ne boîte plus, il va réapparaître pour la féria de Valencia, …
Et puis le coup de fil en direct. Ok pour une paire de génisse en tienta et un novillo (petit) que j’offre au maestro pour le remercier de cette photo qu’il m’avait autorisé à prendre avec lui il y a plus de vingt-cinq ans.

-          “De nada maestro”

Il arrive à Mirandilla, sort de la voiture et je sais que non, ce n’est pas posible, El Soro ne pourra pas toréer à nouveau. Triste image. Huit centimètres de différence entre les deux jambes! Il ne peut pas se mouvoir normalement. Il boîte. Il boîte énormément!

Dans les corrals, je m’efforce de choisir la meilleure vache possible pour lui. La plus douce, la plus noble, la moins puissante. Je cherche la lignée de la ganadería avec le plus de garantie de toréabilité. Je cherche la vache sans complications. Je trie finalement une génisse dont le regard exprime pure bonté. Et je ne me suis pas trompé. L’œil du mayoral et sa grande alliée, la chance. 

La vache permet à Vicente de se confier et de nous servir une faena tout en suavité, dans les canons qu’il utilisait à l’époque : proximité et tremendisme. Saveur subtile, inqualifiable, de tauromachie à l’ancienne.
Le novillo sort lui avec charge plus exigente. Après la première série de muleta, le valencian renonce avec beaucoup de dignité et laisse sa place au novillero qui l’accompagnait.
A cet instant, je me souviens de ces années où une puissance physique extraordinaire lui permettait de gommer d’énormes lacunes artistiques.

Sebatian Castillo, Javi Silva, Fabrice Torrito, Javier jiménez, Maruchi Benjumea,
El Soro et Martin Campanario après le tentadero
Qu’elle que soit la véritable motivation qui le pousse à vouloir toréer à nouveau, je ne peux que tirer-bas mon chapeau devant cet homme tant meurtri, qui doit douter à chaque instant de cette décision, mais qui ce jour-là, avec beaucoup d'humilité, ne cessa de conseiller et encourager les maletillas présents en leur transmettant une envie et une joie de toréer hors du commun.

Encore un grand moment d’aficion vécu avec beaucoup d’émotion et des sentiments qui se baladaient entre respect et tristesse …

jeudi 26 décembre 2013

Marquis d'Albaserrada sur Campos y Ruedos


La sieste d'une vache d'Albaserrada à Mirandilla

Photo et texte de Laurent Larrieu sur le superbe site "Campos y Ruedos"

Pour lire l'article : http://www.camposyruedos.com/?p=1077

dimanche 22 décembre 2013

Tentadero en Mirandilla

Hipólito Sánchez, Esau Fernández, Maruchi Benjumea, Fabrice Torrito y Manuel Escribano

Hoy, tentadero en Mirandilla, disfrutando de nuevo de La Cerca de los Franceses.

2 becerras y 2 erales para los matadores Manuel Escribano y Esau Fernández.

jeudi 19 décembre 2013

Les photos ...

Si techniquement vous n'avez pas pu voir les clichés de l'article antérieur, cliquez sur cette photo :

Torrito Afición 8 novembre

mercredi 18 décembre 2013

Les photos de Martine Blatière


Après l'album de Sylvie Algarra, c'est au tour de Martine Blatière de nous adresser ses clichés pris le jour mémorable du 8 novembre dernier. Martine est la plus fidèle de toutes puisqu'elle n'a jamais raté un herradero à Mirandilla "nouvelle étape" depuis 2009.

Les Marquis et leur mayoral au fer

Pour voir les photos :

https://picasaweb.google.com/117658716575973540075/20131218

samedi 14 décembre 2013

Retour des Albaserrada à Parentis-en-Born


Les arènes Roland Portalier de Parentis
Cela vient d'être officialisé par les organisateurs de Parentis-en-born, une novillade piquée du Marquis d'Albaserrada sera lidiée lors de sa prochaine féria.

Cela sera le dimanche 10 août au matin. Une novillade de notre fer avait déjà été produite dans cette commune des Landes il y a exactement ... quarante ans! Bel anniversaire pour ce retour.

On reviendra évidemment sur cette importante nouvelle pour le devenir de l'élevage.

vendredi 13 décembre 2013

Photos des journées Torrito Afición


Sylvie Algarra, plus connue comme Puce nous fait profiter de son album photos des journées de Torrito Afición de novembre dernier :

El Presidente au marquage

https://picasaweb.google.com/lh/sredir?uname=114012308922420058971&target=ALBUM&id=5949011423907646801&authkey=Gv1sRgCMTi84PDrui5dA&feat=email

dimanche 1 décembre 2013

Le laboratoire de la bravoure


Ce vendredi, deux erales (2 ans) ont été toréés à Mirandilla.

Le mayoral a invité Javi Silva le matador de la casa et le novillero de Gerena Miguel León.
Ces mâles sont des fils de Saleroso et Terrero deux des nouveaux sementales de la ganadería.
Ce test s'inscrit dans le processus strict de sélection où il faut "sacrifier" des jeunes taureaux en privé pour savoir ce que transmettent leurs pères et mères respectifs. Dans ce cas précis c'était le père qui était évalué. Tester le fils pour savoir comment est le père! Tuer le fils pour sauver ou condamner le père! Même Freud aurait eu du mal à analyser ça. Véritable laboratoire intuitif de bravoure.

Ce test a fourni des enseignements fondamentaux à Fabrice Torrito.

Le premier taureau, le nº 55 a développé une énorme toréabilité. Cette qualité est récurrente sur les fils et filles de Saleroso. Javi Silva a d'ailleurs adoré cette franche noblesse. Voir son commentaire sur Facebook :

La Cerca. Javi Silva dans une passe de poitrine sous l'œil attentif du mayoral et de la ganadera Maruchi
https://www.facebook.com/javieralonso.silvavargas

Le second, le nº 10, a montré une bravoure certaine qui alliée à une caste soutenue a donné énormément de fil à retordre à Miguel León. Les enfants de Terrero ont tous montré cette dominante-là dans leur comportement.

Le mayoral enregistre ces résultats et continue dans son incéssante recherche de la vérité...qu'il n'obtiendra d'ailleurs jamais! Mais là réside le passionnant de son métier.

Toréabilité et caste sont deux qualités incontournables que doit posséder un taureau de corrida, mais dans la confidence notre mayoral exprimait sa satisfaction de voir que Terrero, un de ces choix personnels, transmettait cette race sauvage qu'il recherchait.

Et quel plaisir de pouvoir utiliser la "Cerca de los Franceses" pour ce genre de test.

Magique!