lundi 30 juin 2014

L'azulejo


Les fidèles de ce blog connaissent la belle histoire de la CERCA DE LOS FRANCESES, ce corral/arène construit à la Finca MIRANDILLA par une bande de fous français aficionados qui ont investi de leur précieux temps de vacances durant trois années pour réaliser ce joyau de leurs propres mains.

Début du chantier de la Cerca

























Le jour de l'inauguration

Terminé et déjà utilisé pour des tests de sélection de bétail, il est possible de financer cet édifice en en devenant socio (propriétaire) pour une partie! Pour cela, il suffit d’acquérir un AZULEJO (faïence) peint à la main par un artisan céramiste du quartier de Triana qui utilise la véritable couleur bleue sévillane (azul) qui donne son nom à l’azulejo.

Les azulejos sur la façade principale
Cet azulejo personnalisé de 20 cm/15 cm est placé sur la façade principale des arènes et ce pour des … siècles! Le tarif de l’action/azulejo est de 50 € pour un particulier (ou sa famille), de 100 € pour un club taurin et de 150 € pour une société privée. Le coût de création et fabrication de l’œuvre est inclus dans ce prix.

Azulejo de club taurin
Azulejo de particulier
Si vous voulez participer à cette aventure de TORRITO AFICIÓN, de Finca MIRANDILLA, de la ganadería d’ALBASERRADA, … merci de contacter Anthony Crouzet : antho.crouzet@hotmail.fr ou Sylvie Algarra : algarra.sylvie.puce@hotmail.fr

Une photo de l’azulejo placé vous sera envoyée par courrier électronique, mais le mieux est de venir le photographier vous-même à Gerena …

samedi 21 juin 2014

Le semental usurpateur (4º partie)


Ayant trouvé par où TERRERO passait dans l’autre enclos, il me fallait l’empêcher de récidiver.
L’électricité était la solution! Je montais donc un système de clôture électrifiée sur le barrage que notre semental ignorait sans vergogne.

Planqué à nouveau, j’attendais pour me rendre compte de l’efficacité du stratagème.
Sur la video 1, vous pouvez observer le taureau très sûr de lui qui se dirige d’un pas décidé vers la barrage qui n’en est plus un pour lui.


Et là, désagréable surprise pour lui … la décharge stoppe net TERRERO et le fait fuir marche arrière!
Ça a visiblement l’air de “piquer”, et bien plus que le barbelé ou les épines de figuier de barbarie!
Je crois le problème résolu tant la mémoire d’un taureau est grande. Jamais plus TERRERO ne s’approchera de cet ennemi …

Effectivement, pendant près d’une semaine TERRERO reste sagement “chez lui” et assume son rôle de reproducteur avec avidité (video 2).


Mais un matin, patatras, j’en tombe presque de cheval, TERRERO et ELEGIDO sont à nouveau réunis (video 3). TERRERO l’insatiable s’est refait la belle.



S’il n’est pas passé par le barrage, il est clair que c’est au travers de la clôture qu’il s’est échappé.
Le terrain boueux me permet de repérer facilement au sol les empreintes du taureau (photo 1) et voir à quel endroit il avait troué la clôture (photo 2).

Il ne me restait plus qu’à installer  la clôture électrique à cet endroit précis.

L’histoire continuait …

L'empreinte de Terrero

La clôture après le passage de Terrero
















































mardi 17 juin 2014

Toros et envol de tourterelle


Alors que les prairies de Mirandilla sont actuellement  totalement brûlées par les fortes chaleurs de la saison, quel raffraîchissement que de voir les merveilleuses photos du reportage réalisé début avril par William Lucas, magnifique Auteur-Photographe!

Hidalgo (nº 25), Victorioso (nº 13), deux des taureaux 
combattus à Vergèze et l'envol de la tourterelle.

Pour accéder au diaporama :

http://www.photoaficion-williamlucas.fr/blog/reportage-chez-le-marquis-d-abaserrada.html

jeudi 12 juin 2014

Le semental usurpateur (3º partie)


Revenons sur l’histoire de notre ami TERRERO, le semental usurpateur. Vous pouvez vous remémorer ses frasques sur les articles antérieurs :


Nous l’avions donc laissé où il fallait, dans son parc d’origine, avec son lot de vaches assignées. Tout était normal et TERRERO pouvait pavoiser devant ses belles! (video 1)


           Video 1. Le semental et ses vaches.

Cela dura ainsi … trois jours. Lors de ma tournée matinale, je me rends compte que le bougre s’est à nouveau fait la belle et a rejoint le lot de vaches de l’enclos voisin pour bien humilier l’étalon concurrent ELEGIDO qui n’a eu droit qu’à trois jours de répit.

Je dois trouver l’endroit par où ce taureau est sorti. Je parcours la totalité de la clôture et ne trouve aucun passage. Les lignes de barbelés sont intactes. TERRERO n’est pas passé au travers de la clôture … Pourtant il est bien de l’autre côté. Par où est-il passé?

Après plusieurs jours de recherche, suivant les empreintes laissées au sol, je compris le subterfuge. Le semental usurpateur passait par dessous un barrage sans même l’abîmer. Ainsi le barrage restait tel quel et retrouvait son aspect identique après le passage de l'animal. Ni vu ni connu. Du travail d’artiste. Quel malin!

Je restai planqué plusieurs heures afin de vérifier de mes propres yeux. Ainsi je réussis à filmer l’incroyable évasion (video 2).


 Video 2. L'évasion de Terrero.

Il ne me restait plus qu’à ramener une fois de plus TERRERO à son enclos. Une telle complicité nous unissait maintenant que je le guidai seulement à la voix (video 3).


Video 3. Mayoral à la voix.

Observez son regard méprisant lorsqu’il passe devant moi en me faisant clairement comprendre qu’il revient parce que je l’oblige mais qu’il repartira dès que cela lui plaira.

A suivre …

vendredi 6 juin 2014

mardi 3 juin 2014

La reseña du mayoral


Quinze jours se sont écoulés depuis la corrida de Vergèze. Il est temps de connaître le compte-rendu du mayoral.

Impression générale positive, mais beaucoup de choses à revoir. Il faut rester lucide, accentuer le bon et améliorer le mauvais. On est encore loin du taureau recherché.

Sanchez Vara le triomphateur avec les organisateurs et le mayoral. 
Photo de Laurent Deloye El Tico sur www.corridafrance.fr


La vuelta al ruedo à la dépouille de Victorioso. 
Photo de Paul Hermé sur www.torofiesta.com

Points positifs :

* gradins pleins à craquer. Petites arènes certes, mais ce n’était jamais arrivé à Vergèze en corrida

* des gens de Belgique, du Nord, de Touraine, ...

* des aficionados qui sont revenus aux arènes après plusieurs années d'absence

* des nouveaux aficionados qui assistaient à leur première corrida (par les temps de crise d'afición qui courent, cet aspect n’est pas à négliger...)

* des spectateurs ravis qui retourneront aux arènes

* l'éducation par le campo porte ses fruits. Les actions de Torrito afición fomentent de la vraie afición

* le fer d'Albaserrada existe à nouveau en France

* course variée et peu de moments d'ennui profond

* une ambiance très allégre du public à la fin de la corrida. Triomphalisme exagéré? Peut-être ...  Mais on a tellement vécu de triomphalisme "toreriste" indécent

* présentation parfaite de la course. Seul bémol, le nº 2. Mais ne pas oublier que ce taureau ne devait même pas être embarqué ... Suite aux forfaits à Mirandilla des numéros 24 (défaut de vision), 31 et 33 (tués au campo en bagarre) et 5 (opéré d’un coup de corne et non remis) et du nº 15 tué par ses frères dans les corrals en France, nous n'avions plus le choix. Remarque : seuls 6 taureaux étaient en état de combattre sur les 12 qui composaient la corrida l'hiver dernier

* les taureaux ont pesé de 450 kg (le 25, le premier) à 560 kg (le 13, le dernier)

* 5 sur 6 applaudis à l’entrée en piste. Tous applaudis à l'arrastre (sortie)

* pas un seul manso déclaré

* tous ont tapé sur les burladeros et les barrières. De nombreuses planches brisées

* de la mobilité

* aucun animal "facile". Tous demandaient une concentration absolue. Les trois toreros accrochés

* de la noblesse pour tous les taureaux. Aucun taureau vicieux ou intoréable

* un grand taureau pour aficionado (le nº 12)


Points négatifs :

* présentation du nº 2 (sorti en second). Voir mes explications plus haut

* manque de force. Seuls le 12 et le 13 ont vraiment supporté l'épreuve

* manque de race. Les charges dans la muleta étaient courtes. Ils se sont éteints en fin de faena

* manque de bravoure au cheval. Ils n'ont pas poussés. Ils se laissaient seulement piquer. Ils ne se servaient que d'une corne. Seul le 25  (le premier) a mis les reins (très mal piqué  dans le milieu du dos ...)

* fadeur dans le comportement pour certains (1º, 3º et 4º)

* vuelta al ruedo au 13 non méritée  


Taureau par taureau :

Nº 25, Hidalgo

Hidalgo, nº 25.
Photo Daniel Chicot sur www.aplausos.es

 Joli exemplaire pour un retour en France, bien fait, harmomieux, avec de la tête, cornes acérées. Le plus lèger du lot ausi (450 kilos)
Sur la défensive dès sa sortie. Au capote, il se défend en envoyant la corne vers le haut (puntea). Au cheval excellente première pique en mettant les reins. Il va vers la seconde avec allégresse. Mal piqué. Aux banderilles, il commence à mugir et ne va pas s'arrêter de le faire. Il est le fils de Trolero qui a transmis ce défaut. Muleta : juste de force. Ne se livre pas. Il s'éteint en fin de faena. Fade.

Nº 2, Tamarrito

Tamarrito, nº 2.
Photo Laure Crespy sur www.camille-juan.com

Le plus vulgaire du lot en présentation. Voir mes commentaires plus haut. Sortie encastée. Cheval : 2 piques sans se livrer. Juste de force. Banderilles : ouvre la gueule. Muleta : noble et fixe. Met la tête en bas. Du fond et du rythme. La meilleure série de l'après-midi à droite. Il s'éteint en fin de faena en regardant les planches.

Nº 19, Hacendoso

Hacendoso, nº 19.
Photo Patrick Colléoni sur www.torobravo.fr
Sortie en mettant la tête en bas. Cheval : 2 piques sans histoire. Mauvaise lidia avec beaucoup de capotes accrochés. Muleta : noble, fixe. Il répète en début de faena. Le taureau s'éteint. Animal mal exploité qui termine fade.


Nº 27, Herrero

Herrero, n 27.
Photo Patrick Colléoni sur www.torobravo.fr
Sortie encastée. Tape fort aux planches. En allant au cheval, il glisse et se blesse l'arrière train. Il va acuser cette blessure toute la lidia. Cheval : 2 piques sans pousser. Banderilles : bon galop. Muleta : faible, très noble. Fade.


Nº 12, Hortelano

Hortelano, nº 12.
Photo Paul Hermé sur www.torofiesta.com
Grande ovation au taureau. Sortie encastée. Cheval : 1º puya longue, tête haute, sans s'employer. 3 piques dont la troisième doublée. Banderilles : galope. Il se grandit. Le taureau mange les terrains du torero. Muleta : geule fermée. Du moteur. Taureau sans vices mais qui va toujours de l'avant. Difficile pour le torero. Un taureau d'aficionado.


Nº 13, Victorioso


Victorioso, nº 13.
Photo Paul Hermé sur www.torofiesta.com

Grande ovation à la sortie. Il tape fort aux planches. Au capote, il rèpète et s'emploie, tête en bas. Cheval : 2 premières piques mal lidiées (taureau aux planches...) Deux autres piques de loin mais encore mal lidié (pas arrêté complétement et banderilleros qui bougent). Plus d'allégresse que de bravoure. Muleta : charges très courtes. Ne s'emploie pas. Torero meilleur que taureau. Noblesse. Il s'éteint. Dur à la mort.