dimanche 31 août 2014

Le semental usurpateur (fin de l'histoire)


Fin de l'histoire de TERRERO le semental fugueur et usurpateur. Rappel des épisodes antérieurs :

http://lescarnetsdumayoral.blogspot.fr/2014/03/le-semental-usurpateur.html
http://lescarnetsdumayoral.blogspot.fr/2014/03/le-semental-usurpateur-ii_17.html
http://lescarnetsdumayoral.blogspot.fr/2014/06/le-semental-usurpateur-3-partie.html
http://lescarnetsdumayoral.blogspot.fr/2014/06/le-semental-usurpateur-4-partie.html
http://lescarnetsdumayoral.blogspot.fr/2014/07/le-semental-usurpateur-5-partie.html


… on va le faire à l’ancienne. Mon vacher Chico était  sûr de lui.
Lorsqu’on a affaire à un taureau récalcitrant, c’est LA solution me dit-il.

Convaincu, je le laisse organiser sa tactique à l’ancienne : fusil et gros sel.
Nous nous planquons avec Chico à l’endroit stratégique d’où nous verrons Terrero poussé par Javi, l’autre vacher, passer par le portail séparant les deux enclos.

L’idée est diaboliquement simple. Lorsque le taureau dragueur s’approchera à quelques mètres de cette frontière, Chico, par derrière lui administrera dans les pattes et les fesses deux rations de cartouches bourrées de gros sel. Ainsi il comprendra qu’il ne doit plus passer cette limite.
Evidemment, j’avais vérifié en accompagnant mon vacher plusieurs fois à la chasse qu’il était un excellent tireur et donnait toujours dans le mille.


La stratégie « à l’ancienne » a parfaitement fonctionné comme on peut le vérifier sur la vidéo. Terrero, endolori et effrayé par le bruit des deux détonations a piqué un sprint fulgurant et a couru pendant dix bonnes minutes !

Il ne s’est effectivement plus approché de la clôture pendant au moins … trois jours. Passé ce temps de réflexion, il repassait à nouveau dans l’enclos interdit.
Je me résignais. Il avait définitivement gagné. Il était plus fort que moi dans sa conviction amoureuse et rien, ni personne, ne lui imposerait son lot de vaches. C’est lui qui décidait.

Puisqu’il voulait ces vaches-là et pas les autres, il ne me restait plus qu’à changer les sementals d’enclos, laisser Terrero dans l’enclos qu’il avait choisi et passer Elegido dans l’autre parc.

Mais Terrero, décidément extrêmement têtu, n’appréciait pas cette situation non plus et revenait de temps en temps dans son « cerrado » d’origine rejoindre Elegido et ses vaches. En fait, le problème de Terrero c’est qu’il était terriblement jaloux de l’autre étalon et n’acceptait d’aucune manière que ce dernier puisse courtiser une seule des femelles présentes. Il s’agissait d’un véritable harcèlement « macho ».

Terrero passait donc le reste de la période de reproduction à passer d’un côté ou de l’autre de la clôture selon ses envies et ses humeurs. Elegido n’avait droit lui qu’à la portion congrue des vaches …

Sur ses carnets, le mayoral se faisait une raison et couchait que du 2 avril au 25 juin, ce sont deux reproducteurs qui couvraient les vaches. Quand à établir la filiation correcte, deux techniques possibles : une observation très fine de faciès à la naissance du veau (très aléatoire) ou une étude génétique d’ADN (plus coûteux) .

L’histoire retiendra que dans les près de Mirandilla, un nouveau semental avait sévi et serait le progéniteur d’une quarantaine de fils et filles du millésime 2015. Son nom : TERREGIDO, l’assemblage nominatif de TERRERO et ELEGIDO.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire