dimanche 30 novembre 2014

Eloy Hilario, novillero


En el toreo, no todo son G5, cachés millonarios, negociaciones de despachos, elección de ganaderías de "garantías", fundas, afeitados, ...  existen todavía el sueño puro, la ambición honesta, la quimera natural, las ganas verdaderas de convertirse en figura del toreo.

He recibido hoy esta carta de parte del novillero Eloy Hilario que me ha alegrado el corazón. Desaliento y grito al cielo, pero energía y ganas. No sé lo que será de Eloy en el futuro, si tendrá la suerte que alguien le eche una mano, que le toque el buen toro el día esperado, que sepa lidiarlo, ... pero lo que si podrá decir es que por lo menos lo ha intentado con empeño y solera ... ¡Olé!

"Buenos dias.
Soy Eloy Hilario, Novillero con picadores. Hago este escrito para pedir la mano de alguna persona para salir adelante en este mundo tan difícil, como es el toreo. 
Eloy Hilario. Foto Eva Morales

Lucho día a día, me estoy sacrificando y dando mi vida por ser figura del toreo. Por eso hago este escrito. Para pedir la ayuda de algún ganadero. Estoy dispuesto irme con la primera persona que me eche una mano. Ya que no tengo la oportunidad de tenerlo tan fácil como algunos compañeros. 
Quiero sacrificarme por lo que quiero, que es ser figura del toreo y estoy dispuesto entregar mi vida para ello. Un cordial saludo, y muchas gracias poreste escrito.
leer 
Eloy Hilario"
Móvil : 633 483 665

jeudi 27 novembre 2014

Agradecimiento de Maruchi


María del Buen Consejo Benjumea Maestre, conocida como Maruchi, agradece de corazón los innumerables mensajes de condolencias que ha recibido desde Francia y España tras la muerte de su esposo José-Luís García de Samaniego y Queralt, Marqués de Taracena y ganadero de los toros de Marqués de Albaserrada.

En estos momentos muy duros, leer y oír tantísimos testimonios de simpatía y muestras de cariño hacía la figura de su marido fallecido ha resultado ser un bálsamo regenerador muy importante.

Los ganaderos unas semanas antes 
del fallecimiento de José-Luís
La ganadera, que desea más que nunca continuar la obra que su difunto marido empezó hace cincuenta años, va a seguir la reorientación “torista” de esta ganadería en los últimos años refrescando con el encaste Pedrajas.

Hace cinco años, cuando la salud de su marido se deterioró, cogió las riendas de la ganadería y ayudada por su fiel mayoral Fabrice Torrito consiguió que sus reses volviesen a lidiarse en corridas y novilladas en Francia.






Para ella, es fundamental que el espíritu que su marido había insuflado a los pastos de Mirandilla sigan presentes : autenticidad, romanticismo, pureza, integridad del toro, pitones, casta, bravura, …

Arropada por el sobrino de José-Luís, Hipólito García de Samaniego, por sus amigos íntimos, por la afición “torista” francesa y española, por los miembros del club taurino Torrito Afición, por su mayoral y sus vaqueros, Maruchi no duda ni un solo instante que debe seguir en esa dirección que había marcado el ganadero desaparecido.

Es consciente que ese camino no es el más fácil pero está convencida que con fe y afición encontrará recompensa y honrará así la memoria de su marido.

Remerciements de Maruchi


María del Buen Consejo Benjumea Maestre, plus connue comme Maruchi, tient à remercier de tout cœur les innombrables messages de condoléances qu’elle a reçus tant de France que d’Espagne, après le décés de son époux José-Luís García de Samaniego y Queralt, Marquis de Taracena et responsable de la ganadería des Marquis d’Albaserrada.

Dans ces moments difficiles, lire et entendre autant de témoignages de sympathie envers la figure de son mari disparu a constitué pour elle une aide psychologique fondamentale.

Les Marquis et leur Mayoral. L'aventure continue ...
 (Photo Julie Bérard)
La ganadera, qui désire plus que jamais continuer l’œuvre que son mari a amorcée il y a cinquante ans, va poursuivre le réorientation toriste de l’élevage entreprise ces dernières années avec l’encaste Pedrajas.

Il y a cinq ans, lorsque la santé de son mari s’est détériorée, elle a pris la direction de l’élevage et épaulée par son fidèle mayoral Fabrice Torrito, est parvenue à refaire lidier ses bêtes en novillada et corrida en France.

Pour elle, il est fondamental que l’esprit que son mari avait insufflé dans les prairies de Mirandilla, soit toujours présent : authenticité, romanticisme, pureté, intégrité du taureau, cornes, caste, bravoure, …
Entourée par le neveu de José-Luís, Hippolite García de Samaniego, ses amis intimes, l’afición toriste française et espagnole, les membres du club taurin Torrito Afición, son mayoral, ses vachers, Maruchi n’a aucun doute sur la direction à suivre que lui avait marqué le Marquis.

Elle est consciente que ce chemin choisi n’est pas le plus simple, mais elle est convaincue qu’avec foi et passion, son effort sera récompensé et ainsi la mémoire de son époux respectée et dignifiée. 

lundi 24 novembre 2014

L'élégance du Marquis vue par Antoine Beauchamp


Ce texte et cette superbe photo d'Antoine Beauchamp étaient parus sur mon blog en 2010 :

Antoine Beauchamp est un jeune géographe qui s'est installé pour un an à Séville, pour rédiger un mémoire d'études sur l'élevage des toros bravos.

Il tient sur "Signes du Toro" le site internet de l'émission taurine de France 3, dans la rubrique "La Route des toros", le journal de cette aventure.


"Jeudi matin. Direction Gerena, ganadería du Marquis d’Albaserrada. Nous arrivons devant la grille. Derrière une haie vive de figuiers de barbarie sonnent des cloches. Les bœufs sont avec des novillos. Dans une encoche libre d’épines, j’aperçois un novillo armé, debout sous la chaleur qui plombe ce mois de juin. Le thermomètre de la voiture affiche 30°, il est neuf heures et demie. La campagne du Nord de Séville s’apelle dehesa et elle a quelque chose de divin, d’olympien. Le toro est ici chez lui, cette terre est sa terre et debout sous le soleil il a les yeux mi clos. Notre hôte,

Fabrice Torrito arrive et nous ouvre la grille de la Mirandilla. Nous le suivons dans l’allée où se lève la poussière. Des eucalyptus monumentaux nous surplombent. Nous discutons en descendant de voiture. Nous nous dirigeons vers l’écurie. Nabuco, l’un des chevaux de l’élevage se tient dans son box, il est noble, il a de l’allure. Puis nous suivons Fabrice jusqu’à son bureau. Une salle ouverte et fraiche qui sent la sellerie, le cuir tanné, où cohabitent des chapeaux cordouans, des bottes, des selles, et un bureau avec un petit ordinateur réunissant toutes les données de l’élevage. Ca y est, je vois enfin ce rêve d’élevage andalou. Je lui fais part de mon admiration pour son cadre de travail bien loin des open space à la new yorkaise où celui qui a une cravate ressemble à son voisin qui a lui aussi une cravate et où l’on parle, pour faire passer le temps, du nouveau modèle d’écran plat qui viendra combler les soirées solitude-plateaux repas. Fabrice Torrito me dit « Au moins ça vit ». Que faire sinon acquiescer ? Les hirondelles plongent dans la cour en sifflant.

Nous discutons de la situation de l’élevage, celui d’Albaserrada et de l’élevage en général. La maison Albaserrada est à un tournant décisif. Après avoir connu des années de pente glissante, l’heure est à la réaction. Fabrice Torrito nous explique son intention de retrouver le toro qui a fait la gloire de l’élevage, le toro-toro, pas le toro fade que l’on croise souvent sur nos sables. L’ambition torista est affirmée sans dogmatisme excessif. La confiance sereine et modeste de Fabrice Torrito force le respect. Nous sommes loin des projets fous qui mènent les élevages aux moyens dantesques à cloner des animaux, car oui, c’est fait, chez Guardiola un étalon âgé de 15 ans a été cloné. La chose reste rare.

Puis dans la cour de la maison de maître, de la plus grande des élégances, nous parlons de ses débuts en tant que mayoral dans l’élevage il y a de cela quinze mois. Des jalousies, des rancœurs, un sentiment grégaire, ont inspiré à certains idiots les gestes les plus bas qui soient pour empêcher Fabrice Torrito de démarrer son travail. Insultes, graffitis, menaces par téléphone, incendie criminel du hangar où étaient entreposées 120 tonnes de fourrages, telle fut l’ambiance de la prise en main d’un élevage andalou par un non andalou. La tempête a passé et Fabrice Torrito est resté en place. Il m’explique que sans le tourisme, l’élevage ne survivrait pas. Les toros d’Albaserrada étant hors des canons actuels imposés, l’enjeu est de s’engager dans une voie torista afin de retrouver le chemin des arènes.

Nous partons visiter la dehesa généreuse où le bétail peut encore se nourrir après les pluies diluviennes de cet hiver. Nous voyons les novillos, puis les añojos, toros de un an et les erales, toros de deux ans. Pour l’heure, seuls des lots de novillos sont prévus. Le but est de remonter une ganadería à partir de ses qualités de départ. Plus les résultats sont connus rapidement, mieux cela vaut. Le seul et unique révélateur des décisions prises est ce temps précieux qui serre le cou des élevages en reconstruction.

La dehesa est belle, les oliviers sauvages, les chênes verts, les chênes lièges, les genêts, les eucalyptus, le thym, le fenouil sauvage, cette nature sauvée du goudron émane de mille odeurs sous le soleil et la brise de juin. Nous voyons les étalons, les vaches, puis retournons jusqu’aux bâtiments de l’élevage. La plaza de tientas a des allures de friandise dans sa rondeur coquette.

Nous allons nous mettre à l’ombre. En arrivant sur le seuil de la maison de maître, j’aperçois en contrejour l’ombre d’un homme avec un chapeau à bord plat. Il s’avance et nous salue dans un français roulant des plus chics. Le Marquis d’Albaserrada reçoit. Déjà âgé, cet homme garde la dignité des rares personnes nées pour être élégantes en toute circonstance. Son pas, même s’il est parfois mal assuré, est sans heurs. Il a le regard d’un éternel poète qui, sur toute chose, porte un jugement distingué, sans bassesse. N’osant pas le prendre en photo de face comme s’il était une fleur dans une serre ou une starlette géranium dans un pot de papier glacé, j’attends qu’il s’éloigne. Il s’arrête sur le pas de sa porte. Regarde cette cour qu’il a traversée de nombreuses fois. Les sentiments se croisant dans la tête de cet homme doivent être nombreux, peut-être sont-ils ceux d’un doux naufrage, celui de la vieillesse qui saisit toujours les téméraires qui osent s’y frotter.

En le voyant de dos, son chapeau mis de côté, les manches retroussées, les mains dans les poches, le dos droit, je ne parviens à me dire qu’une seule chose : l’élégance du Marquis.

L’élégance du Marquis et la ténacité de Fabrice Torrito me rassurent. L’élevage de braves peut continuer à exister. Mais son élégance et sa diversité sont fragiles comme cet homme âgé et à la merci des inconséquents pyromanes de tout type. Alors, parlons en pour que ses remparts ne se craquèlent pas trop."

Texte et photos d'Antoine Beauchamp.


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mercredi 19 novembre 2014

Le carnet du Marquis


“Ah le torero vedette d’aujourd’hui … ne m’en parlez pas. Mais comment peut-il dire qu’il n’a pas pu briller parce que le taureau ne l’avait pas servi? N’a-t-il pas honte? Un taureau qui sert? Mais c’est quoi ça? Quelle horreur. Bon sang, un taureau de combat n’est pas un serveur de bar avec une serviette sur le bras, un plateau à la main qui vous apporte une limonade! C’est un animal sauvage, avec son caractère propre, ses qualités, ses défauts et c’est au torero de le dominer, de se mettre à sa disposition, de la faire briller, de le mettre en valeur, pas l’inverse!”

C’était la première fois que je rencontrais José-Luís García de Samaniego y Queralt, plus connu comme le Marquis d’Albaserrada. C’était en septembre 1992, à l’Institut culturel français de Séville, après une conférence. Quel bonheur d’entendre cette vérité sortir de la bouche d’un ganadero! J’étais sur un nuage d’admiration et de respect.                                                                                                                                                                                                                                                                                             
Le mayoral aux côtés du Marquis pendant une tienta

Dix-sept ans plus tard, en mars 2009, je chemine à ses côtés à la Finca Mirandilla. Nous nous dirigeons vers les arènes pour une tienta.

Ces dernières années j’ai eu le privilège d’accompagner le Marquis pour ce test fondamental de sélection et en général pour le processus d’élevage dans son ensemble.

Ce fut une véritable transmission. Ce long apprentissage m’a réconforté dans une certaine philosophie d’élevage. Un éleveur ne doit pas vendre son âme, il doit poursuivre son idée jusqu’au bout, quelles qu’en soient les conséquences commerciales. Il doit rester un romantique dans cet univers de rationalisme à outrance. Intégrité du taureau, pas de fundas (protection des cornes), pas d’afeitado (manipulation frauduleuse des cornes), pas de miévrerie dans son comportement. Présentation, bravoure, caste et puissance!

Lors d'une ferrade, le mayoral protège son ganadero

Ce jour de mars 2009, tout va basculer pour moi. Un geste. Un simple geste. Un geste banal vu de l’extérieur, insignifiant pour le commun des mortels. Pourtant ce geste allait bouleverser  mon existence. Il sort de la poche de sa chemise son carnet de notes de tentadero et il me le tend. Aucune parole n’accompagne ce geste. José-Luís n’était pas un homme loquace. Il ne reprendra plus jamais ce carnet. Conscient que sa santé s’amenuisait, il venait de décider de passer la main. Le carnet du ganadero venait de se transformer en carnet du mayoral.

Le carnet du ganadero
Le carnet avec les
commentaires de José-Luís

C’était l’aboutissement d’un rêve, mais aussi le début d’une aventure …

Une évidence pour moi, l’obligation de ne jamais trahir la philosophie de ce grand ganadero qui vient de nous quitter.

José-Luís, Marquis d'Albaserrada, MERCI de m’avoir offert cet honneur. Et d'où que tu m'observes, tu peux être certain que je vais tout faire pour ne pas te décevoir.

Le mayoral encadré par José-Luís et Maruchi
Photo Paul Hermé

vendredi 14 novembre 2014

Le Marquis n'est plus


Ce 14 novembre à 4h00 José Luís García de Samaniego y Queralt, le ganadero des Marquis d'Albaserrada est décédé à Séville dans sa quatre-vingt-cinquième année.

mercredi 12 novembre 2014

Li Torê de Liège


Le 6 novembre dernier, l'équipe de football belge du Standard de Liège est venue jouer un match de compétition européenne contre le FC Séville (victoire 3-1 des espagnols).

Le matin de la rencontre, un groupe de dirigeants et sponsors du club visitait la Finca Mirandilla et découvrait l'univers d'un élevage de taureaux de combat.

Li Torê de Léon Mignon
Curieusement, un des symboles de la ville wallonne de Liège est Li TORÊ, une statue représentant la quête intemporelle de l'homme pour dominer la force sauvage de la nature dans son expression la plus puissante : le taureau.

La méridional que je suis retrouve dans cette œuvre de Léon Mignon la figure de l'attrapaïre dominant le fauve.

Le club belge posa un azulejo sur la Cerca de los Franceses et m'offrit un maillot de l'équipe signé par les joueurs.

Madame Duchatelet, l'épouse du Président du Standard de Liège pose l'azulejo du club
Le maillot de l'équipe offert au Mayoral

Photos : Vincent Kalut

vendredi 7 novembre 2014

Les derniers préparatifs


Les dates des journées de Torrito Afición approchent. Ce seront finalement près de 150 personnes qui y vont y participer.

Une équipe d'éclaireurs est déjà sur place pour aider le personnel de Mirandilla à terminer les travaux entrepris à La Cerca de los Franceses (3 burladeros supplémentaires et grilles en fer sur le dernier mur).

L'équipe des finitions, pinceaux en main,
autour de Maruchi,  la Marquise d'Albaserrada

mercredi 5 novembre 2014

Programme définitif des journées Torrito Afición


DIMANCHE 9 NOVEMBRE

19h00, au stade municipal de Gerena, en ouverture de ces journées, match de foot entre l'équipe locale et l'équipe Torrito Afición, à forte ossature beaucairoise.

La vache Descarada (577) et son rejeton
(un des rares mâles nés à Mirandilla pour l'instant).
Photo de Laurene Desbordes.

LUNDI 10 NOVEMBRE

A partir de 8h00, faenas de tri du bétail pour les journées (génisses de tienta, novillos de Yerbabuena, veaux et velles de la ferrade, ...)

15h00, tentadero de 3 vaches filles des étalons de Isaís y Tulio Vázquez et de 3 novillos de sang Pedrajas pour Luis Vilches, Salvador Vega et Manuel Escribano

17h30, hommage à René Chavanieu

18h00, assemblée générale de l'Association

19h00, apéritif


Participation aux frais : 20 €



MARDI 11 NOVEMBRE


8h00, ferrade de 25/30 veaux

9h30, petit déjeuner “migas”

10h00, ferrade de 25/30 veaux

11h30, visite de la ganadería en tracteur/remorque (camada 2015)

12h30, apéritif

13h30, capea pour les amateurs de “chiffonades”

14h30, déjeuner à la ferme


Participation aux frais : 50 € pour les non-membres et 40 € pour les membres de Torrito Afición (à jour de cotisation)


Inscription obligatoire à :

algarra.sylvie.puce@hotmail.fr
antho.crouzet@hotmail.fr