mercredi 10 février 2016

Les Journées Torrito Afición de Marc Levieuze (2º partie)



2º partie : La magie du campo

Il me tarde vraiment  le lendemain pour la fête de l'herradero. Mais avant de regagner mon hôtel et de me restaurer d’un succulent Rabo de Toro chez Salvi, passage obligé à la Bomba (pour les initiés que vous êtes), découverte des nouvelles sculptures de l’artiste maison avec ses commentaires et….allons une, voire deux copas de Mosto de leur propriété.

Le rabo de toro façon Salvi
Impatient le lendemain, je me lève et après mes ablutions, me dirige pour mon petit déjeuner vers un authentique petit bistrot de la place Bernabé Cebello où la télévision hurle à tue-tête et où les commentaires sur le dernier match de foot vont bon train.

L'herradero

Lever de soleil sur Mirandilla

Les fers sont chauds

Le colosse de la maison à son aise

Au suivant de ces messieurs ...
Mais toutes les bonnes choses ont une fin et après un bon apéritif et un délicieux ragoût de toro de l'élevage (la Mirandillada) l’heure est venue de nous séparer. Qui pour regagner leurs contrées varoises, d’autres pour achever quelques menus travaux en cours à Sanlucar

Tous partis ?  Non ! il reste encore un irréductible gaulois andalou qui souhaite encore  prolonger ces minutes de bonheur au campo, tel l’une des futures myriades de  mouches qui saison venue viendront s’accrocher au museau du bétail.

Fabrice me donne donc rendez-vous le lendemain matin pour une énième balade dans le campo. Je n’en demande pas moins et pars me reposer l’esprit serin car ici l’odeur du toro et de l’herbe fraîche sont le meilleur des somnifères.

Il faut dire que notre obstiné mayoral a une revanche à prendre sur un petit effronté et sa mère qui lui ont résisté en fin d’après-midi la veille.


Lever de soleil sur le palmier du cortijo

Le jour se lève à nouveau sur Mirandilla. Et après un délicieux café offert en cuisine (hihihi, lui seul comprendra car le sel n’a pas le même goût que le sucre) par Fabrice , me voilà parti à nouveau à ses côtés  dans un Paris-Dakar taurin.

Mon précédent commentaire sur le blog suffira à vous éclairer sur l’aventure (seules manquaient les illustrations) :

"Si ce ne fut cette fâcheuse blessure de Serge (risques du métier, à qui l'on souhaite un prompt rétablissement), comme de coutume journée d'aficion et de passion enchanteresse sous l'égide passionnée de Fabrice et ses compagnons du Campo. Cerise sur le gâteau le lendemain au petit matin j'ai pu jouir du combat entre le mayoral et un futur N° 8500 fort récalcitrant et brave sous la "pique...ure" et défendu par une mère qui ne s'en laissait pas compter obligeant notre mayoral à abandonner face à une charge très prévisible. Ce dernier toutefois après une faena dans le campo faite de bosses, de slalom et grande patience y un temple suave réussit à "reseñarle" dans la forme.  Un pur bonheur cher ami. ce N°8500 sera à suivre de près)...."

Le nouveau-né est pris
Malgré une première dose de camomille/verveine façon secret maison, rien à faire. Pas envie de dormir et maman !!! "au secours" à grand force de meuglements. Prends garde à toi mayoral!!! et le plus sage est de laisser raison à une mère fort peu amène et fort bien armée ...

Au secours maman!!!
Un argument non négligeable
l'armure de la mère
Obstiné et têtu sont parfois des qualificatis péjoratifs. Dans le cas présent si TU ne l’es pas tu ne seras jamais mayoral.

De longues minutes plus tard au grand dam d’une colonne vertébrale souffreuteuse mais ô combien anethésiée par le spectacle, Fabrice parvient enfin à le dénicher bien caché par sa mère, au fond d’un buisson improbable. Quel flair mayoral. Meilleur qu’un chasseur de morilles disparues depuis longtemps de nos Pyrénées.
Le veau débusqué
Mais le travail est fait et notre insomniauqe n° 8500 toujours éveillé, qui par sa bravoure sous les "pique…ures" nous réservera de belles surprises, s’en va rejoindre sa mère fort dépitée de n’avoir point trompé le "renard du campo".
La colère d'un brave humilié
Sur le chemin du retour, Fabrice ouvre quelques barrières. Je comprendrai plus tard car il prépare les nouveaux espaces dans lesquels vont être lachés nos jeunes amis d’hier pour se guérir du stress et du traumatisme du fer d’Albasserada.
Les veaux marqués la veille
Midi vont bientôt sonner au clocher de Gerena. Il est temps de reprendre la route cap au sud vers ma nouvelle vie andalouse dans ma belle ville de Málaga. Si vous passez par là un jour, un amoureux de l’Animal noble vous attend, et ne ratez surtout pas la visite de l’un des plus beaux musés consacré à notre passion commune le C.A.T en plein centre historique, qui sur trois étages vous présente les trésors de la collection privée Juan Barco.

Il est temps désormais de nous dire rendez-vous une prochaine fois à Mirandilla sans oublier de remercier Maruchi (si je puis me permettre de la nommer ainsi) pour son sourire chaleureux et son hospitalité.
Montre gousset de Juan Belmonte
La passion n'a pas d'âge. Pour preuve, ce souvenir de l'un de mes premiers passages à Mirandilla en novembre 2014, en hommage à Monsieur Chavanieu.

La caste de Chacha

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